Le jeu de rôle… Mettons carte sur table, cela fait sourire les non-rôlistes.
Les personnes qui jouent aux jeux de rôle?… Je me gausse, je me ris dessus: des enfants, des « adulescents », de burlesques personnages en manque de maturité…, se réunissant autours d’une table, lançant des dés bizarres, tenant des propos fantasques, sur des scénarios improbables…
Le jeu de rôle a eu son évolution, ses belles années, son oubli et son renouveau. Dans la vague de ce renouveau, il y a eu TITAM, le Département des Sombres Projets, le rachat de JDR Mag, une belle entité.
Ceci nous amène en 2017. Je suis tranquille chez moi. Comprenez que j’essaye de prendre des vacances, pendant lesquelles je travaille, pour rattraper le retard. Sonnette qui braille; je peste, je râle, je marronne, normal, je suis ce jour-là d’excellente humeur. C’est la première fois que je rencontre Jawad, qui me propose de faire un site qui rassemblerait cette entité.
Un univers qui m’était complètement étranger, une mentalité qui l’était tout autant. Je ne parle même pas des gens avec qui j’allais par la suite être en contact, afin de coopérer. Ce qui est très loin de mon profil. Je vais me décrire rapidement. Les liens sociaux pour ma part se résument ainsi: deux n’est pas un nombre impair et trois est déjà un de trop. Mais bon, c’est Jawad, il a le don de sa passion, chose que je respecte. J’ai écouté, je pense avoir entendu. Me voici parti en chasse de Titam, du DSP et de JDR Mag sur le web. Plus qu’une chasse, ce fut une traque et j’en ai eu pour plusieurs mois, afin de tout réunir. Ce qui me fait écrire que si le Département des Sombres Projets est aussi secret, c’est simplement pour ne pas se laisser envahir par tout ce que ses membres ont laissé dehors. Ce n’est pas qu’ils soient bordéliques, vraiment non, disons qu’ils ont besoin d’un espace vital chaotique pour créer…
Par cette quête, qui fut mon jeu de rôle à moi, je suis entré dans un univers fascinant et noble. Construit et intelligent. Et avec des interactions sociales assez séduisantes et mystérieuses. Dans les grandes lignes, que nous propose le jeu de rôle, version Titam?
-Un accès direct à l’imaginaire, par les textes, les illustrations… Pas d’imaginaire, pas de jeu.
-Un des rares jeux où la dimension gagnant et perdant ne se pose pas. Même si un échec peut être ferme et définitif.
-Le rapport social est obligatoire par la nature et la fonction du jeu: préparation d’une partie, réunion des joueurs et joueuses, règles, propositions, contre-propositions… Le relationnel est important.
-Le jeu de rôle oscille entre la tradition orale et la tradition écrite. A l’ère du tout-numérique, c’est royal!
-Rapport de causalité du précédent point; le jeu de rôle est un multimédia qui sait être indirect, interactif, confidentiel ou restreint, ponctuel et multilatéral. Notez que même les littératures et toutes les formes cinématographiques n’ont pas cet apanage.
-Enfin, sur les forums, je n’ai pas vu l’agressivité que l’on croise généralement sur d’autres sujets. J’y ai lu des avis argumentés, des propositions constructives. Bref, moins de cons qu’ailleurs. Des déjantés, certainement, mais avec une boîte à neurones fournie.
-Je me dis aussi que le jeu de rôle devrait avoir sa place dans l’enseignement scolaire pour apprendre aux bipèdes-qui-hurlent la gestion des conflits.
L’univers m’intriguant, il me restait à savoir si j’allais m’affairer avec Titam. La réponse fut oui, parce que les éléments cités sont dans le discours de l’entité. Et, la qualité des produits est soignée.
Bon jeu avec Wasteland, Mournblade et Les Héritiers. Bonne lecture avec JDR Mag.
Le webmaster.