Edito du n° 45
Le jeu de rôle est désormais parfaitement intégré au Festival International des Jeux. Les éditeurs de notre loisir, presque tous réunis, sont voisins de ceux qui proposent des jeux avec figurines scénarisés. Tout ce petit monde se côtoie dans la bonne humeur, non loin des éditeurs de jeux de société de tout type. Ces derniers ne sont pas avares de reconnaissance. À l’instar des éditeurs de jeu vidéo, ils savent ce qu’ils doivent au JdR et lui témoignent respect et affection. De mémoire de rôlistes, on n’avait pas vu une telle réunion de tous les acteurs ludiques depuis des lustres. C’était à Paris à la Porte de Versailles ou au mont Faron à Toulon. C’était au XXe siècle.
2019… Maisons d’édition, associations, distributeurs, plateformes participatives, boutiques, journalistes, podcasteurs, influenceurs, sans oublier les «râlistes» en recherche d’audience à tout prix sur les réseaux sociaux.
Heureusement, le FIJ permet de se voir en vrai. Les plus sympathiques révèlent leur « identité secrète » sur leur badge ou au cours d’un échange sur les stands. Les autres… On ne les a pas reconnus, mais des connaissances communes nous ont confirmé qu’ils étaient là. La prochaine fois, ils auront peut-être le courage de nous dire en face ce qu’ils nous reprochent. Nous aurons alors l’opportunité de leur dire que la Rédaction n’est ni une assemblée d’odieux phallocrates, ni une armée des ombres au service des… Illuminatis? Sur les réseaux sociaux, on a parfois honte d’être un rôliste. Une fois rassemblés pour jeter les dés, expliquer à des inconnus pourquoi notre MJ est un narrateur formidable, raconter notre perso préféré, on se dit que ça en vaut la peine et qu’il y a raison d’espérer que notre communauté restera respectueuse des différences d’appréciation et animée d’une volonté de partage sans discrimination.
Sébastien Célerin
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