GENCON 2014
EN DIRECT DE LA GEN CON
NOUS AVONS ÉTÉ AU PAYS MERVEILLEUX DES RÔLISTES, C’EST-À-DIRE À LA GEN CON! VOICI UN PEU DE RÊVE ET BEAUCOUP DE NEWS AFIN DE SAVOIR CE QUI SE TRAME DE L’AUTRE CÔTÉ DE L’ATLANTIQUE.
HISTORIQUE
Création: 1968
Localisation: Genoa City
Histoire: Gen Con est une des plus importantes conventions dédiées au jeu sur table d’Amérique du Nord, voire du monde. Elle a été créée par le papa de D&D, Gary Gigax lui-même! Son nom vient de «Geneva Convention» la première édition ayant eu lieu au Lake Geneva.
PREMIER JOUR
Cher JdRMag,
Nous sommes bien arrivés, et ici, c’est magique. Dès l’arrivée à l’aéroport on voit que les joueurs ont pris le pouvoir sur la ville pour les quatre jours qui vont suivre, tout le monde ne parle que de la Gen Con et une immense inscription s’étale sur le sol au pied de l’escalator menant à la sortie: «Welcome gamers,(…) enjoy all the games!» Partout où porte le regard dans Indianapolis, on ne voit que des gamers arborant le badge orange de la convention et trainant sur leur dos des sacs énormes déjà remplis de jeux. Pendant quatre jours, la ville vit à leur rythme, les terrasses des bars sont pleines de petits groupes qui déballent leurs achats de la journée, toutes les conversations ne tournent qu’autour du jeu et les lobbies des hôtels sont squattés en permanence par des parties de jeu de rôle. Même les musiciens de rues se mettent au diapason et adaptent leur répertoire pour y inclure le générique de Spiderman ou de Ghostbusters.
Les premiers pas dans le centre de convention sont étourdissants: une foule compacte et joyeuse se presse pour tenter d’arracher les dernières places disponibles pour les parties de démonstration les plus prisées, et la queue au guichet qui les distribue fait déjà plusieurs centaines de mètres, la convention ayant encore une fois battu tous les records en attirant plus 56 000 visiteurs venus participer à plus de 14 000 événements organisés par 370 exposants différents.
À peine entrés dans le premier hall, nous tombons nez à nez avec l’immanquable château Donjons & Dragons où les fans surexcités peuvent enfin aller vider leur porte-monnaie pour s’approprier les premiers exemplaires de la nouvelle édition. Tout autour, c’est une frénésie de parties de démo et au fond du hall, un autre stand attire notre attention, celui de Dungeonscape, la fameuse appli dédiée à la création de personnage, qu’on ne connaissait jusqu’à présent que sous le nom de «Codename: Morningstar». La beta va être lancée très bientôt. L’appli a l’air encore plus complète que prévu, notamment du côté du meneur qui pourra gérer toutes les aventures officielles de D&D sur sa tablette. Un peu plus loin, sous le regard sévère d’une statue de DrizztDo’urden, on peut aller à la rencontre de R.A. Salvatore et d’Ed Greenwood qui dédicacent leurs oeuvres en plaisantant avec leurs fans. Nous retrouverons les deux compères un peu plus tard pendant le séminaire sur le storytelling dans les Royaumes oubliés aux côtés d’Erin Evans, auteur de Brimstone Angels, et de Jim Zub, scénariste du futur comic book D&D qui verra le retour de Minsc, le fameux ranger de Baldur’s Gate accompagné de son hamster Boo. Animé par Mike Mearls, le lead designer de Donjons & Dragons, le séminaire est un festival d’anecdotes incroyables et bien souvent hilarantes sur les dessous de la création des Royaumes oubliés. Nous y apprenons, entre autres, qu’Ed Greenwood avait dessiné la carte intégrale d’Eauprofonde à l’échelle des figurines que ses joueurs utilisaient, et qu’il envoya donc une pile de 187 feuilles dessinées à la main à TSR quand il fallut décrire la ville. Nous avons également droit à une révélation choquante sur la création de Drizzt: à l’origine, il ne devait être que le sidekick de Wulfgar. L’idée du personnage que nous connaissons n’est venue à Salvatore que parce que son éditrice lui demandait de remplacer en urgence le personnage qu’il comptait utiliser cinq minutes avant le début de la réunion qui devait décider du feu vert donné ou non à la commande de L’Éclat de cristal, le tout premier volet des aventures du célèbre ranger elfe noir. Quant à la cinquième édition des Royaumes oubliés, les auteurs se déclarent ravis de sa nouvelle orientation.
Dans la tradition de la grey box de la première édition, ils vont tenter de redonner du mystère et de la fraîcheur aux Royaumes en abandonnant l’idée d’un canon objectif et exhaustif afin de redonner de l’espace aux meneurs pour faire vivre leurs propres idées. Ainsi, aucun livre-univers n’est pour l’instant prévu au programme, les Royaumes nouvelle formule se dévoileront plutôt au fil des aventures publiées dans les mois à venir. Le mot d’ordre général est de recentrer le jeu sur la création d’histoires plutôt que sur de simples mécaniques de combat.
Les autres éditeurs de jeu de rôle sont présents en nombre dans le grand hall d’exhibition et ils sont loin de faire pâle figure à côté de leurs équivalents du jeu de plateau ou de figurines. C’est l’occasion pour la plupart d’entre eux de présenter leurs nouveautés et d’annoncer en grande pompe les futurs produits phares de leurs gammes. Fantasy flight games a bien sûr l’un des plus grands espaces, avec de nombreuses tables de démo de Star Wars X-Wing miniatures et du jeu de plateau Game of Thrones. Les prochains mois seront légers en nouveautés JdR puisque seuls deux produits sont annoncés, Forgotten Gods pour Dark Heresy à l’automne 2014 et la beta de Force and Destiny pour Star Wars, qui permettra de jouer des jedis et dont la version finale est attendue pour le printemps 2015. Sur le stand WizKids, ce sont le Galactus Zombie et l’Anti-monitor Black Lantern, les figurines Heroclix en exclusivité pour la convention, qui attirent la foule mais on peut aussi y découvrir le tout nouveau D&D Attack Wing et ses combats de figurines de dragons.
Chez Catalyst Game Labs, la cinquième édition de Shadowrun prend enfin son envol avec une avalanche de sorties. Tout d’abord Run and gun, la version cinquième édition de Arsenal, et Stolen Souls, le nouveau supplément de campagne qui a pour thème les dérives de la nanotech. Il y a aussi Shadowrun: Runner’s Toolkit Alphaware, sorte de Core Book light, qui permet de faire la transition entre la Beginner’s Box et la version complète du jeu. Sont aussi annoncés pour les mois qui viennent Run Faster, qui sera la nouvelle version du Runner’s Companion et le prochain volet des Shadowrun missions dont le titre provisoire est London Falling, qui donnera l’occasion aux joueurs de tout casser dans la capitale anglaise. Au-delà du jeu de rôle, les nouveautés sont aussi nombreuses avec Fire and Frost qui marque le retour des romans dans le sixième monde, la beta de Shadowrun online qui sera finalement un jeu de coopération en tour par tour pour deux joueurs, que nous a présenté une shadowrunneuse elfe tout sourire. Le premier set de figurines de Sprawl Ganger était visible mais le jeu ne sera pas disponible avant 2015, tout comme Hostile Takeover, le jeu de plateau se déroulant dans l’univers impitoyable des corpos.
La prochaine étape dont tout le monde rêve serait le film Shadowrun mais celui-ci devrait laisser la préséance à Battle Tech que les huiles de Catalyst voudraient lancer sur les traces de Pacific Rim et autres Transformers. Enfin, l’autre grande nouvelle est l’acquisition de la licence Vikings, l’excellente série d’History Channel, qui nous promet de voir débarquer bientôt Ragnar Lothbrok et ses amis en jeu de rôle et de plateau.
Chez CoolMiniOrNot, c’est bien sûr la dernière extension de Zombicide qui fait l’événement, ainsi que leur nouveau jeu de combat tactique de figurines steampunko-rigolo Rivet Wars (on peut d’ailleurs se faire prendre en photo aux commandes de mechas grandeur nature, affublé d’un superbe casque impérial rutilant).
Les Français ne sont pas en reste puisque Iello et Asmodée font partie des sponsors officiels de la convention. Les Ombres d’Esteren ont aussi un stand magnifique où l’on peut découvrir The Black Rose, leur nouveau jeu de carte dont la version française est attendue pour la rentrée.
Et là, c’est nous qui rentrons, épuisés…
DEUXIÈME JOUR
Cher JdRMag,
Nous avons repris notre bâton de pèlerin et continuons notre exploration des obscurs secrets (enfin, pas si secrets…) de la Gen Con.
C’est ainsi que nous arrivons chez Green Ronin où c’est Chris Pramas (Warhammer seconde édition, Dragon Age RPG) lui-même qui nous donne le programme. À la rentrée, le troisième et dernier set de Dragon Age va ouvrir le bal, suivi de près par le Advanced Bestiary pour Pathfinder. En novembre, une nouvelle version de Freeport: The City of Adventure verra le jour, suivie du Cosmic Handbok pour Mutants and Masterminds et de Dragon Age Ultimate Edition qui compilera les trois sets du jeu et dont la sortie sera synchronisée avec celle du nouveau jeu vidéo Dragon Age: Inquisition. Enfin en 2015 sortira Dragon’s Hoard, une méga aventure pour A Song of Ice and Fire dont la licence vient d’être renouvelée et qui n’attend plus que la validation de George R.R. Martin en personne pour partir à l’impression.
Pelgrane Press tient toujours un planning de parution aussi fourni et Robin D. Laws en personne nous fait faire le tour des nombreuses nouveautés sur leur stand. Pour 13th Age, il y a le Bestiary pour les monstres, le Book of Loot pour les trésors, Shadows of Eldolan comme premier scénario et 13 True Ways qui est l’Unearthed Arcana de 13th Age. Pour Trail of Cthulhu, Dulce et decorum est permet de jouer sur les champs de bataille de la première guerre mondiale, Soldiers of Pen and Ink s’intéresse plutôt à la guerre civile espagnole et enfin Mythos Expeditions est une anthologie d’aventures à travers le monde. Le futur de la gamme va à nouveau passer par un kickstarter, avec Dreamhounds of Paris dans lequel les surréalistes du Paris des années 20, menés par André Breton, tentent de recréer le paysage des contrées du rêve grâce à leur vision révolutionnaire de l’art. Enfin, les amateurs de Night’s Black Agents pourront contribuer à The Dracula Dossier dans lequel on pourra découvrir l’histoire secrète du célèbre vampire que les services secrets britanniques ont recruté depuis son arrivée en Angleterre et dont, depuis lors, ils passent leur temps à couvrir les traces.
Le stand Paizo est clôturé et les fans doivent faire la queue avant de pouvoir y acheter les dernières sorties de Pathfinder. La grande nouveauté est la version digitale du Adventure Card Game développée par Obsidian Entertainment pour tablettes. Côté jeu de rôle, nous avons enfin droit à davantage de précisions sur les prochains Adventure Paths qui succèderont à Iron Gods. Le suivant sur la liste s’intitule Giant Slayer et sera disponible en février prochain. Comme son nom l’indique, il faudra y dézinguer toutes sortes de géants dans la droite ligne du grand classique d’AD&D G1-3: Against The Giants. Les aventuriers devront mettre en échec les plans de conquête de Golarion du Storm Tyrant qui fait régner la terreur du haut de son château de nuages volant. La véritable annonce inédite est celle de l’AP qui débutera à la Gen Con de l’an prochain: Hell’s Rebels! Cette fois-ci, il s’agira ni plus ni moins que d’endosser le rôle de résistants au régime démoniaque du Cheliax et de renverser la mainmise de la maison Thrune sur la ville de Kintargo en devenant les leaders d’une rébellion de grande envergure. On nous y promet, entre autres, une bonne dose de diplomatie, des règles de gestion d’organisations et un voyage en enfer. Le quatrième volet de Hell’s Rebels, A Song of Silver, sera aussi le volume 100 des Adventure Paths et se verra pour l’occasion augmenté de trente pages par rapport au format habituel. L’aventure sera écrite par James Jacobs et Erik Mona en rédigera également l’un des articles (voir son interview). Ce sera aussi l’occasion d’une rétrospective sur toutes les AP précédentes, qui seront évoquées pour chacune d’entre elles par un des auteurs d’origine.
Quelques pérégrinations entre les stands et nous arrivons chez Pinnacle Entertainment Group où la gamme Savage World n’en finit plus de grossir: East Texas University proposera des aventures à la Buffy sur le campus le plus infesté de monstres des États-Unis. The Sixth Gun RPG, adapté du comics du même nom, proposera une autre façon de faire du weird western pour ceux à qui Deadlands ne suffi rait pas. Weird Wars One rajoutera sa part d’horreur à la première guerre mondiale. Viendront s’y adjoindre de nouvelles éditions de Rippers et ses chasseurs de monstres victoriens, de Deadlands: Lost Colony, pour faire du weird west dans l’espace et de Necessary Evil où les super-vilains seront à nouveau le dernier rempart face à une invasion extraterrestre. Des aliens, il y en aura aussi dans le nouveau kickstarter pour The Last Parsec qui offrira un univers complet de space-opera à utiliser avec le Science Fiction Companion. Mais la nouvelle la plus excitante reste sans conteste le retour de Fafhrd et du souricier gris dans le jeu de rôle avec The Savage World of Lankhmar qui sera dirigé par Shane Hensley, l’auteur de la version TSR de 1997.
Au fond du hall, juste à côté du stand Doctor Who où un Dalek plus vrai que nature menace d’exterminer les passants, on trouve le Family Fun Pavilion où les plus petits peuvent s’initier au jeu pendant que leurs parents font leurs emplettes. Des enfants, on en trouve aussi à l’entrée du centre de convention, affairés à bâtir le «cardhalla», le traditionnel colossal château de cartes de Magic qui sera détruit à coups de pièces de monnaie au profit d’une oeuvre de charité à la fin des quatre jours.
Dans la zone dédiée aux tournois où la tension est palpable autour des joueurs de Magic, nous nous faisons happer par l’équipe Oomba qui, pour attirer l’attention sur leur appli de gestion de tournois, a décidé d’organiser le record du monde du plus grand nombre de matchs consécutifs de pierre-papier-ciseaux-lézard-Spock, la version advanced du chifoumi, recommandée par Sheldon dans The Big Bang Theory.
DEUXIÈME JOUR, EN SOIRÉE
Cher JdRMag,
Nous nous apprêtons à passer un vendredi soir fiévreux, à commencer par un passage à la soirée de lancement de Tyranny of Dragons, où les fans, tous affublés d’un masque de dragon, font bouger leurs corps sur la musique d’un DJ en costume médiéval au milieu de l’exposition de curiosités draconiques de Davian Jarzan Dryadson. Plus tard dans la soirée, l’équipe de développement de D&D viendra se joindre à eux pour tailler le bout de gras et dédicacer leurs manuels des joueurs.
Parallèlement, dans l’enceinte art déco magnifique de la gare désaffectée de Union Station, se tient la cérémonie des ENnies. Présentée cette année par Bill «Dungeon Bastard» Cavalier et Jennifer Page, la cérémonie récompense encore une fois très largement Pathfinder. En effet, Paizo remporte notamment le prestigieux Gold ENnie du meilleur éditeur, qui donne l’occasion à Erik Mona de faire un discours très applaudi et de réfuter une bonne fois pour toutes les rumeurs de lente mort du jeu de rôle dont le marché ne s’est en fait jamais aussi bien porté. Mais cette année, l’hégémonie de Paizo est menacée par deux nouveaux venus tout droit issus de kickstarter, d’une part le Fate Core System qui repart avec le Gold ENnie du meilleur jeu, d’autre part Numenera du vétéran Monte Cook qui est couronné du Gold ENnie de produit de l’année. Le dernier grand gagnant de la cérémonie est le puissant Cthulhu lui-même, dont la présence a pu être remarquée chez pas moins de cinq des gagnants de cette année (Pelgrane Press pour Trail of Cthulhu, Chaosium pour The Call of Cthulhu, Modiphius pour Achtung! Cthulhu, sans compter la présence du Grand Ancien sur la couverture du bestiaire 4 de Pathfinder ou les nombreuses nominations du jeu d’horreur lovecraftienne Tremulus). Au milieu de la cérémonie, l’allégresse générale est également portée à son comble grâce à la demande en mariage surprise d’un des membres de l’équipe du Fate System à sa dulcinée. La seule ombre au tableau, pour nous français, est que les gars d’Esteren ne remportent pas la catégorie où ils étaient nominés, mais ce n’est que partie remise pour les frenchies dont les jeux devraient de plus en plus se faire remarquer en version anglaise dans les années à venir (Z-Corps ouvrant le bal chez Crafty Games dès la rentrée).
TROISIÈME JOURNÉE
Cher JdRMag,
Malgré notre épuisement, nous continuons à arpenter le pays merveilleux des gamers. Nous commençons par aller voir Mike Mason chez Chaosium dont la septième édition de The Call of Cthulhu a été un franc succès sur kickstarter et qui nous promet donc une version ultime du jeu, révisé, nettoyé de ses lourdeurs et 100% compatible avec les éditions précédentes, le tout dans un massif ouvrage tout en couleurs augmenté de plus de 150 pages de nouveau contenu pour jouer dans les années 20 et à l’époque moderne. Ensuite ce sera le tour du Investigator’s Handbook qui sera destiné principalement aux joueurs, avec plein de nouvelles options pour créer son investigateur. Puis ce seront les époques encore non abordées dans le livre de base qui devraient être méthodiquement traitées, en commençant par Cthulhu Dark Ages. En attendant, la version révisée de Horror of the Orient Express sortira en octobre 2014 sous la forme d’une boîte au contenu massivement augmenté par rapport à la version d’origine qui passe de 300 pages à plus de 1000 pages de scénarios qui permettront aux PJ de visiter d’autres lieux et d’autres époques comme les contrées du rêve ou encore l’époque moderne à travers les descendants des investigateurs – qui viendront reprendre l’enquête commencée par leurs aïeux.
Le clou de la journée du samedi est la parade des cosplayeurs, des dizaines d’entre eux défilant dans les interminables couloirs du centre de convention, entourés de murs de curieux qui s’extasient sur les plus belles créations et mitraillent de photos les groupes qui s’arrêtent à intervalles réguliers pour prendre la pose.
Ceux qui n’ont pas pu trouver leur bonheur sur les stands du hall d’exhibition peuvent aussi tenter leur chance dans la grande salle des enchères. Pendant trois jours non-stop vont s’y succéder un nombre incalculable de raretés du jeu, pour lesquelles les collectionneurs se battent en levant leurs petits cartons d’inscription, jusqu’à ce que le commissaire priseur adjuge l’enchère. Chez Monte Cook Games, on se félicite surtout de la brouette d’ENnies remportés cette année pour Numenera et on espère bien que The Strange, leur nouveau jeu d’aventures transdimensionnelles, aura le même succès l’an prochain.
Chez Posthuman Studios, la gamme Eclipse Phase continue de s’agrandir avec le Morph Recognition Guide qui était l’un des bonus du kickstarter de Transhuman et on attend pour la fin de l’année le sourcebook sur Firewall.
Et pour finir notre tour, nous passons chez Onyx Path Publishing où l’énorme news est l’annonce offi cielle de la seconde édition du new World of Darkness, qui vient se substituer aux chronicles précédemment annoncées et comprendra donc de nouvelles versions de Werewolf, Mage, Promethean et Changeling ainsi qu’un retirage de Vampire: Blood and Smoke sous la bannière de la seconde édition.
Après avoir arpenté les allées de la convention pendant toute la journée, nous pouvons enfin nous détendre en terrasse le samedi soir en prenant des verres avec tout le gratin du jeu de rôle français qui passe par là. Il y a l’équipe des Sombres Projets bien sûr, mais aussi celle du Matagot, les gars de Sans-Détour et ceux de Black Book, et on peut même voir passer un Croc qui court entre les rendez-vous, le tout au milieu d’un mélange improbable entre hardcore gamers de la Gen Con et fans de football américain, venus voir le match du soir dans le stade qui se trouve de l’autre côté de la rue. Après un passage obligatoire chez Saint Elmo Steack House, nous allons finir la soirée tranquillement dans le lobby de l’hôtel Crowne Plaza pour playtester l’un des futurs projets du Matagot au milieu des dizaines de joueurs qui se sont installés un peu partout pour continuer à jouer jusqu’au bout de la nuit.
QUATRIÈME ET DERNIÈRE JOURNÉE
Cher JdRMag,
Quelques mots pour te dire que nous pensons à toi, malgré notre tristesse, car c’est fini…
Après un dernier tour dans les allées pour être sûrs de n’avoir rien raté, c’est donc le coeur un peu gros que nous repartons vers l’aéroport, la tête pleine de souvenirs et les valises pleines de jeux, en espérant que nous pourrons remettre ça l’année prochaine…
Thomas Laidet.
PALMARÈS DES ENNIES 2014
BEST ADVENTURE Trail of Cthulhu: Eternal Lies – Pelgrane Press Razor Coast: Heart of the Razor – Frog God Games BEST AID/ACCESSORY BEST ART, INTERIOR BEST ART, COVER BEST BLOG BEST CARTOGRAPHY BEST ELECTRONIC BOOK BEST FAMILY GAME BEST FREE PRODUCT BEST GAME BEST MINIATURES PRODUCT |
BEST MONSTER/ADVERSARY Pathfinder Roleplaying Game: Bestiary 4 – Paizo Publishing The Ninth World Bestiary – Monte Cook, LLC BEST PODCAST BEST PRODUCTION VALUES BEST RPG RELATED PRODUCT BEST RULES BEST SETTING BEST SUPPLEMENT BEST SOFTWARE BEST WRITING BEST WEBSITE PRODUCT OF THE YEAR |